La MaprimeRénov : Des Attentes Élevées à l'Été 2023, avec l'annonce d'une augmentation substantielle de son budget, passant de 2,4 à 4 milliards d'euros pour l'année 2024.
Mais un Budget Révisé à la Baisse pour 2024
Cependant, la récente déclaration du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a tempéré cet enthousiasme en réduisant cette augmentation à 600 millions d'euros. Cette décision, justifiée par des impératifs budgétaires, prend place dans un contexte où la rénovation énergétique et le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) jouent un rôle central sur le marché immobilier.
L'annonce initiale avait été faite lors d'un Conseil national de Transition énergétique à l'été 2023, mais le ministre a choisi de réajuster les chiffres sur le plateau du 20h de TF1, expliquant que sur les 1,6 milliard supplémentaires initialement prévus, 1 milliard serait récupéré, laissant finalement une augmentation de 600 millions. Les détails précis de ces ajustements seront dévoilés en mars, laissant les acteurs du secteur dans l'expectative quant aux répercussions sur les projets de rénovation énergétique.
Cette décision intervient à un moment crucial où les enjeux environnementaux s'entremêlent avec les contraintes budgétaires. Le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, a souligné sur le plateau de Télématin sur France 2 que les évolutions à venir du DPE pourraient justifier cette réduction. La révision du calcul du DPE entreprise par Christophe Béchu pourrait changer le nombre global de logements nécessitant des travaux de rénovation.
Toutefois, cette décision a été accueillie avec des opinions divergentes. La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment a émis un communiqué appelant non pas à des ajustements budgétaires, mais à une révision immédiate du dispositif. Les artisans estiment que le système actuel favorise les grandes entreprises au détriment des petites, en particulier en imposant une certification RGE difficilement accessible pour ces dernières.
Dans sa version 2024, la MaprimeRénov offre un montant maximal de prise en charge pouvant atteindre 63 000 euros pour un logement. Les ménages modestes peuvent bénéficier d'un taux de prise en charge pouvant aller jusqu'à 90% pour des travaux d'un montant maximal de 70 000 euros, sous réserve que ces travaux améliorent significativement le DPE. Cependant, les aides sont moins importantes pour les ménages aisés et les propriétaires bailleurs. Par ailleurs, l'aide à l'installation de pompes à chaleur air/eau géothermiques a doublé, passant de 1 000 à 2 000 euros pour les ménages aux revenus modestes et intermédiaires, mais elle est réservée aux logements classés entre A et E en DPE, excluant ainsi les passoires thermiques.
21 février 2024